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Une gouvernance économique mondiale depuis 1975


Voici un plan détaillé sur le chapitre "Une gouvernance économique mondiale depuis 1975", réalisée en classe de Terminale S en histoire. Ce chapitre peut donner lieu à une composition ou une étude de documents.


Introduction

Amorce : L'idée d'une forme de coopération entre les États n'est pas nouvelle. En 1919, la création de la SDN (Société des Nations), remplacée ensuite par l'ONU en 1945 sont de bons exemples d'institutions mises en place pour garantir la paix à travers un fonctionnement inter-étatique. Mais depuis les années 1970, avec les déséquilibres financiers, l'augmentation des inégalités et les menaces environnementales, on observe une nouvelle conception de la gouvernance mondiale.

Termes du sujet : Le terme "gouvernance" est employé pour la première fois en 1989 par la Banque Mondiale pour désigner un mode de gestion des relations internationales, à mi-chemin entre gouvernement mondial (qui est irréalisable aujourd'hui) et une simple coopération entre les Nations. Elle remet en cause le monopole de l'État et varie en fonction des acteurs.


Problématique : Comment mettre en place une gouvernance économique mondiale et l'adapter aux mutations de l'économie mondiale ?


Plan :

I. La gouvernance répond à un besoin de régulation de l'économie mondialisée.

1) Mondialisation et dérégulation

2) Une économie multipolaire

3) Des crises économiques récurrentes


II. Les difficultés rencontrées pour mettre en place une telle régulation

1) La naissance du G6

2) La défaillance des institutions internationales

3) Des États qui tentent de réaffirmer leurs rôles


III. Une autre gouvernance est-elle possible ?

1) Les sociétés civiles, partie prenante de la gouvernance

2) Le mouvement altermondialiste

3) Enjeux nouveaux pour un siècle nouveau


I. La gouvernance répond à un besoin de régulation de l'économie mondialisée.

1) Mondialisation et dérégulation

Dans les années 1970, la mondialisation s'accélère : alors que les exportations étaient de 580 milliards de dollars en 1976, elles représentent plus de 1840 milliards de dollars en 1983. En 2013, les exportations atteignent 18 000 milliards de dollars, soit une multiplication par 30 en 40 ans. Cette explosion des échanges est notamment rendu possible grâce à la libre circulation des capitaux et la délocalisation, qui est encouragée par des dispositifs légaux (comme l'optimisation fiscale) ou illégaux (évasion fiscale). La conteneurisation, la révolution des transports et les NTIC (Nouvelles Technologies de l'Information et des Communications) favorisent également ces échanges dans le monde entier.


2) Une économie multipolaire

L'émergence des BRICS dans les années 2000 bouscule la hiérarchie des puissances et des nouveaux pays industrialisés (comme les Dragons), qui sont en plein essor.

La Chine et l'Inde attirent les IDE et deviennent des acteurs incontournables de la mondialisation.

=monde multipolaire, absence d'économie-monde.


3) Des crises économiques récurrentes

Mais cette économie multipolaire, loin d'être inébranlable, a été touchée par de nombreuses crises depuis 1975. On peut notamment citer les chocs pétroliers de 1973 et 1979, le krash boursier de 1987 et la crise internationale en 2008. Ces crises provoquent de l'inflation, du chômage et des délocalisations. Les économies sont donc ébranlées et marquent les difficultés auxquelles fait face la gouvernance mondiale.


Transition : nous venons de voir que les échanges liés à la mondialisation ont explosés depuis les années 1970, provocant de nombreuses crises économiques. Une nécessité de régulation de cette mondialisation apparaît. Pourtant, il existe de nombreux obstacles pour mettre en place une telle régulation.


II. Les difficultés rencontrées pour mettre en place une telle régulation

1) La naissance du G6

1971 : suites aux dépenses considérables engendrées par la guerre du Vietnam, à l'augmentation de la compétitivité du Japon et de la CEE, les États-Unis sont en déficit commercial : c'est la fin du système de Bretton Woods.

1973 : les États-Unis règlent leurs investissements en faisant "tourner la machine à billets". Les monnaies fluctuent alors dangereusement, ce qui provoque une insécurité monétaire.

1975 : Valérie Giscard d'Esaing réunit les dirigeants de RFA, Italie, Royaume-Uni, États-Unis et Japon à Rambouillet.

1976 : le Canada rejoint le G6 : c'est la naissance du G7


2) La défaillance des institutions internationales

Les institutions traditionnelles internationales ne parviennent pas à prévenir et éviter les crises économiques. Leur défaillance est notamment due à :

-dialogue Nord/Sud décevant car les institutions sont contrôlées par les pays du Nord, qui défendent leurs intérêts.

-la Banque Mondiale et le FMI manquent de transparence (déficit démocratique)

-le G7 n'est qu'un groupe informel de discussion

-le GATT n'empêche pas le protectionnisme

-l'OMC, crée en 1995, facilite les accords mondiaux mais il y a un pb de consensus entre les 162 membres. Les accords régionaux de libre-échange (ex: ALENA, UE, MERCOSUR) peuvent entraver les objectifs de l'OMC


3) Des États qui tentent de réaffirmer leurs rôles

En 1997, le G7 invite la Russie et le 1er G8 se tient en 1998 et marque le triomphe à l'international du modèle libéral.

À cause des crises qui touchent de nombreux pays émergents (comme le Mexique et l'Argentine), le G8 s'ouvre à 12 autres pays pour former le G20. Le but du G20 est de favoriser la stabilité financière et entretenir les possibilités de dialogue entre pays industrialisés et émergents. Cependant, le G20 est aussi limité par le manque de solidarité entre les pays (ex: crise grecque en 2009)


Transition: Nous venons d'étudier le rôles des acteurs traditionnels de la mondialisation qui sont les États et institutions internationales. Pourtant, de nouveaux acteurs émergent peu à peu et sont de plus en plus influant dans la gouvernance mondiale.


III. Une autre gouvernance est-elle possible ?

1) Les sociétés civiles, partie prenante de la gouvernance

société civile : ensemble d'organisations plus ou moins formelles qui n'appartiennent ni à la sphère gouvernementale ni commerciale et jouent un rôle croissant dans la gouvernance mondiale. Elles ont des buts différents :

-développement : CARE, Oxfam, World Vision

ex: le budget de World Vision est 2x supérieur à celui de l'UNESCO = réel poids

-défense des droit de l'Homme : Amnesty International

-protection de l'environnement : Greenpeace, WWF

1988: création d'ATTAC (Association pour la Taxation des transactions financières), qui dénonce les dérives de la mondialisation libérale, dont le slogan est : "le monde n'est pas une marchandise"


2) Le mouvement altermondialiste

1999 : l'anti-mondialisme rejette la mondialisation et le capitalisme

ex: 40 000 manifestants à Seattle qui s'oppose au FMI, G8 et FTN

1999 : forum écologique à Davos, les FTN s'engagent à respecter les droits de l'Homme, les normes du travail et de l'environnement.

2001 : 1er forum social mondial à Porto Alegre contre Davos qui prône l'altermondialisme. Ce mouvement aspire à modifier les règles commerciales mondiales, notamment dans le but de le rendre éthique, équitable et écologique. Les modes d'action de l'altermondialisme sont des mouvements sociaux, manifestations et groupes intellectuels, qui luttent contre la mondialisation libérale qui ne profite qu'aux plus riches.


3) Enjeux nouveaux pour un siècle nouveau

Depuis le début du XXIème siècle, on observe une réforme des institutions :

2010 : FMI : renforce la représentation et participation des pays émergents

ONU : image plutôt positive car vocation universelle + institutions en charge de problèmes économiques comme le PNUD ou l'OIT

2005 : entrée en vigueur du protocole de Kyoto : les normes environnementales s'imposent progressivement

2013 : accords de Bali : les pays de l'OMC acceptent de diminuer les droits de douane sur les produits agricoles provenant des PMA (=1er succès du cycle de Doha)

2016 : accords de Paris : nouvelles normes environnementales acceptées par toutes les grandes puissances (malgré le retrait des États-Unis de Trump)

=besoin d'une gouvernance mondiale à cause de l'augmentation des besoins énergétiques, de la croissance démographique et des crises économiques et environnementales.


Conclusion

bilan : dans les années 1970, le système de Bretton Woods perd de son efficacité avec la fin de la convertibilité du dollar en or et les chocs pétroliers fragilisent l'économie mondiale. Depuis, l'entrée de la société civile dans la gouvernance mondiale et la montée en puissance des altermondialistes changent la face de la gouvernance économique mondiale. Les institutions ont dès lors besoin de faire des réformes. C'est notamment le cas de l'OMC qui remplace le GATT et du G20 qui élargit le cercle des discussions.

ouverture : le rôle de l'État-Nation dans la gouvernance mondiale est de plus en plus remis en cause.


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