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La fécondation in vitro

Voici un exposé sur la fécondation in vitro dans le cadre d'un projet sur la maîtrise de la natalité en classe de 3ème en SVT. Note: 19/20


Problématique : « Comment un couple qui a recours à une Fécondation In Vitro peut-il avoir un enfant ? »


Introduction :

Nous allons commencer cet exposé par quelques définitions de mots qui seront beaucoup utilisés :


-FIVETE (Fécondation In Vitro Et Transfert d’Embryon) : fait de reproduire en laboratoire, hors du corps de la femme, ce qui se passe normalement dans les trompes de la femme. Le terme latin « in vitro », signifie « dans le verre », en référence à l'éprouvette en verre.


-PMA (Procréation Médicalement Assistée) : aussi appelée AMP (Assistance Médicale à la Procréation) ce sont les différentes techniques permettant d’avoir un enfant, en dehors de la procréation naturelle.


-ovocyte: cellule reproductrice féminine, autrement dit, l'ovule.


-follicule : sorte de petit sac contenant les ovocytes.


Nous allons faire un simple rappel sur la procréation dite naturelle :

À partir de la puberté, chacun peut se reproduire. Lors d’un rapport sexuel, l’homme dépose ses spermatozoïdes dans l’utérus. Le « parcours du combattant » commence alors ! Ils remontent d’abord jusqu’aux trompes et rencontrent ensuite l’ovule. Un seul d’entre eux peut pénétrer dans l’ovule pour le féconder. La fécondation est donc dite interne. La cellule-œuf créée se divise de nombreuses fois. Un embryon apparait, s’implante puis se développe dans l’utérus. Après environ neuf mois, la mère accouche d’un bébé.


I) Pourquoi et comment des couples y ont recours ?

Pour avoir recours à une FIV, il faut ne pas arriver à avoir d’enfant, autrement dit être infertile. Les causes d’infertilité dans un couple peuvent être multiples. Sur ce graphique, nous voyons que, dans 35% des cas, l’infertilité est d’origine masculine, 36 % d’origine féminine, 16% des deux. Dans 13% des cas, elle est d’origine inconnue.

Plus précisément, les causes d’infertilités peuvent être :



L’infertilité est constatée après 18 mois de rapports sexuels réguliers, sans contraception et sans réussite de grossesse.


II) Comment se déroule une fivete ?

Pour avoir une intervention, il faut prendre contact avec une clinique d’assistance médicale à la procréation. Ensuite, les démarches sont très longues : plusieurs rendez-vous avec des gynécologues ou autres médecins. Si les bilans concordent, le couple reçoit un courrier de confirmation deux mois avant la première tentative.


Mais bien souvent, avant de passer à la FIVETE, on propose au couple quelques tentatives d’insémination artificielle. Cela consiste à la stimulation des ovocytes, avec éventuellement un traitement du sperme puis l’injection de ce dernier par voie naturelle. Avec cette méthode, le risque de grossesses multiples est beaucoup plus fort car il peut y avoir une dizaine de follicules.


Si cette dernière opération n’a pas donné de grossesse, on passe finalement à la FIVETE. Pour commencer, la femme doit prendre des hormones qui faciliteront l’ovulation et augmenteront le nombre d’ovocytes normalement limité à un seul : c’est la stimulation ovarienne. Cette dernière est continuellement surveillée par échographie pour vérifier le bon déroulement de la croissance ovarienne.


Environ 12 jours après, les médecins réalisent la ponction folliculaire : on prélève les follicules hyper stimulés par voie vaginale avec une anesthésie locale. Le jour même de cette ponction, les spermatozoïdes du conjoint sont recueillis par masturbation puis placé dans une centrifugeuse pour que seuls les plus vigoureux d’entre eux résistent.


Ensuite, en laboratoire, commence l’étape la plus critique. Dans un milieu de culture spécial à 37°C, les médecins organisent la rencontre des spermatozoïdes et des ovocytes, avec un ratio de un ovule pour 5 000 spermatozoïdes : c’est la mise en fécondation. Environ 60% des ovocytes seront fécondés.


Mais, il y a parfois des cas où les spermatozoïdes sont trop altérés et n'arrivent pas à féconder les ovocytes: on va donc procéder à une fécondation ICSI (Intra Cytoplasmic Sperm Injection). Le médecin biologiste introduit lui-même par micro-injection et sous contrôle microscopique un spermatozoïde choisi pour sa qualité à l'intérieur de l'ovocyte. C'est une opération très délicate qui peut déformer voire détruire l'ovocyte.


On assiste alors aux divisions cellulaires: les cellules-œuf se divisent toutes les 24 heures et seront appelées zygotes.


À J+2, c'est-à-dire quand les zygotes sont composés de quatre cellules, on procède au transfert d'embryon. Cela consiste à introduire les embryons obtenus par la FIV directement à l'intérieur de l'utérus. Cette opération est effectuée sans anesthésie. Le nombre d'embryons replacés se situe entre 2 et 3, ce qui augmente les chances d'obtenir un enfant mais en évitant les grossesses multiples. Pour que la fécondation in vitro réussisse, il faut que l'embryon s'implante dans la cavité utérine et se développe comme un embryon «naturel ». Les embryons restant et en bonne santé sont congelés pour une éventuelle nouvelle injection.


Pour un couple, tenter une fécondation in vitro n'est pas une chose facile! Le diagnostic d'infertilité est très difficile à vivre. Les démarches sont ensuite très longues et sélectives (de 1 à 5 ans environ.) Lors du traitement hormonal, les examens médicaux et visites sont très invasifs (quasiment tous les jours pour faire des injections). Mais, selon des témoignages, les jours les plus difficiles, sont les deux semaines d'attente pour savoir si la femme est enceinte et si la FIV a fonctionné.


Aujourd'hui, en France, si la femme est âgée de moins de 43 ans, quatre tentatives au maximum sont remboursées par la sécurité sociale.

Mais la FIV n’est toujours pas autorisée pour les couples homosexuels, célibataires et veufs, ce qui en fait un débat de société. En ce moment, le gouvernement est en train de revoir les lois pour éventuellement l’autoriser à tous, comme en Belgique.


III) Quelles sont les conséquences d’une fivete ?

Quelques noms, dates et chiffres sur la fécondation in vitro:


Le premier bébé éprouvette, Louise Brown, est né le 25 juillet 1978 en Angleterre. En 1982, Amandine fut le premier bébé né à partir d'une FIV en France.


En 2008, 20 136 enfants étaient nés d'une PMA, dont 13 612 d’une FIV en France, soit 2,5% des bébés.


Dans le monde, 4 millions d’enfants seraient nés grâce à cette technique.


Il y aurait entre 20 000 et 30 000 demandes de FIV par an en France.


La découverte de la fécondation in vitro a valu au chercheur anglais Robert Geoffrey Edwards le prix Nobel de médecine en 2010. Il vient de mourir, le 10 avril 2013.


Le coût moyen d’une FIV est de 5000 €, à la charge du couple si celui-ci n’est pas assuré.


Sur le graphique de gauche, nous pouvons voir le nombre de FIV annuel de 1986 à 2006. Nous observons qu’il a quintuplé en 30 ans : environ 10 000 FIV en 1986 et 50 000 en 2006. Il est en constante augmentation.


Sur le graphique de droite, les chances de réussite sont variables et s'élèvent autour de 22 %. Mais plus la femme est âgée, plus le taux de réussite diminue: 15 % à 38 ans, 9 % à 40 ans et seulement 5 % à 45 ans, comme nous pouvons le voir sur ce graphique. Mais le tabac, l’alcool et les défauts de poids peuvent aussi altérer le taux de réussite des FIV.














Moins de la moitié des couples qui débutent une FIV auront un enfant grâce à celle-ci. Plus de la moitié des couples dont la FIV aura échoué resteront sans enfant. Les autres en auront un grâce à une autre PMA, adoption ou simplement naturellement.


Il n'y a pas vraiment de conséquences connues sur la santé des bébés-éprouvette, même s'ils seraient plus sujets à certaines malformations, à l'hypertension, à l'obésité ou encore au diabète.


Mais au niveau psychologique, certains parents peuvent avoir tendance à trop « couver » ces bébés tant désirés et entraîner certains malaises à l'adolescence.


Conclusion :

La fécondation in vitro est donc une technique qui consiste à féconder les gamètes d'un couple à l'extérieur de l'utérus de la femme pour permettre à des couples infertiles d'avoir un ou plusieurs enfants.


Dans le futur, grâce au diagnostic préimplantatoire, nous espérons que cette technique pourra éviter à certains parents porteurs de maladie génétique de la transmettre à leurs enfants, en sélectionnant des gamètes non atteintes et en les fécondant en laboratoire. On pourrait aussi choisir le sexe du futur enfant et ses caractéristiques physiques (couleur de cheveux, des yeux, de peau...), ce qui est actuellement interdit en France.


Mais cette technique peut faire débat : elle pose des problèmes d’éthique : jusqu’où peut aller la médecine et dans quelles mesures ?




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