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Le milan royal

Voici un exposé réalisé en classe de 4ème en SVT dont le but était de présenter une espèce en danger et les solutions existantes pour sa protection. Note: 18/20


Description de l’espèce:

Le milan royal (milvus milvus) est un rapace migrateur de taille moyenne qui mesure entre 145 et 165 cm d’envergure et pèse entre 750 et 1050 grammes pour le mâle et entre 950 et 1300 grammes pour la femelle. Il est caractérisé par sa longue queue rousse triangulaire, sa tête blanche et son plumage qui passe du brun rouge au roux rayé.


Le milan royal est carnivore : il se nourrit de petits mammifères comme les campagnols ou les hérissons, d’oiseaux de toutes tailles ou bien encore de reptiles comme les lézards. Mais c’est aussi un rapace charognard car il mange des cadavres d’animaux et des ordures.


Le milan royal se reproduit entre mars et mai. Le nid volumineux, qui se situe dans un arbre à environ 12 mètres du sol, est réutilisé de l’année précédente par le couple. À l’intérieur, la femelle dépose de 1 à 4 œufs et l’incubation dure environ 38 jours. Les petits volent après environ 50 jours et ils atteignent leur maturité sexuelle à l’âge de 2 ans.

Le milan royal vit principalement sur des zones agricoles entourées de forêts. On l’aperçoit le plus souvent dans les paysages vallonnés, à proximité des récifs montagneux.


Le milan royal ne vit qu’en Europe. Sur cette carte du continent, on peut constater que le milan vit principalement dans toute l’Allemagne, dans le Nord de la Pologne, au Danemark, légèrement au Sud de le Finlande, à l’Est de la France, en Suisse, en Espagne, au Portugal, au Royaume-Uni, dans le Sud de l’Italie et en Corse. On pourrait tracer une droite diagonale pour délimiter sa répartition en Europe.

En France, comme on le voit sur cette carte du pays, on le trouve dans cinq foyers principaux: dans les Pyrénées, dans le Massif Central, dans le Jura/Lorraine et en Corse. Aujourd’hui, comme tout rapace, c’est une espèce protégée en France.

Actions négatives de l’Homme :

Le milan royal est une espèce classée par de nombreuses études « quasi menacée » depuis 2005. En effet, il ne reste qu’environ 22 000 couples dans le monde alors qu’il y a 20 ans le milan était encore un rapace commun. Il est menacé pour plusieurs raisons :


-la dégradation de son habitat : comme le mode de culture change, le milan royal ne trouve plus d’endroits adaptés d’habitat.


-empoisonnements accidentels et volontaires: Les milans peuvent avaler par inadvertance une proie empoisonnée par un pesticide ou un autre produit polluant. Ces produits peuvent aussi agir sur sa reproduction car il joue un rôle sur la stérilité. Malheureusement, les agriculteurs empoisonnent, en toute illégalité, les milans car ils les accusent de s’attaquer trop souvent à leur bétail.


-tirs : le milan royal vole à basse altitude et est très visible. Il est donc très sensible aux tirs illégaux.


-les lignes électriques : les milans royaux ayant une grande taille, ils se prennent souvent dans les lignes électriques, sont électrocutés et meurent le plus souvent.

-collisions avec des véhicules ou des éoliennes : Lorsque le milan chasse, il vole à très basse altitude et il peut rentrer en collision avec un véhicule automobile ou, quelques fois, avec les pales des éoliennes. Heureusement, il existe des centres de soin pour les oiseaux où les milans blessés peuvent être soignés.


-dérangement en période de nidification : Si le milan est dérangé par trop de bruit ou trop de mouvements dus aux humains (chasse, photographes non-vigilants, travaux, tourisme…) pendant la couvée ou pendant que les adultes nourrissent les petits, il peut quitter le nid et laisse alors les œufs ou les jeunes sans surveillance. Ceux-ci vont alors probablement mourir de froid, de chaud, de faim ou bien être dévorés par des prédateurs.


Statut de l’espèce :

Le milan royal était une espèce abondante au XVIème et au XVIIème siècle. Mais, à partir du XIXème siècle, il connait une régression de ses effectifs dramatique. Heureusement, grâce à des mesures de protection, cette tendance est freinée et même inversée jusqu’en 1970. Dans les années 1990, les effectifs du milan diminuent encore, ce qui est toujours le cas aujourd’hui. Entre 2002 et 2008, une enquête révèle un déclin de plus de 20 %, malgré le plan national de restauration.


Aujourd’hui, il ne reste qu’environ 22 000 couples dans le monde dont 2 500 en France, soit près de 12 % de la population mondiale. Sur ce graphique, on peut voir l’évolution des effectifs des milans royaux en fonction du temps, sur trois sites du Pays Basque de 1988 à 2008.


On peut constater qu’en 1988, les effectifs étaient d’un peu moins de 7000. Ils ont augmenté les deux années suivantes (8000 en 1990) en puis ont considérablement diminué jusqu’en 2001 où ils étaient d’environ 3500. En 10 ans, ils ont quasiment diminué de moitié ! À partir de 2002, ils ont commencé à ré augmenter : en 2008, ils étaient près de 6000.

Si les effectifs continuent de chuter, le milan royal ne risque pas, à court terme d’être éradiquer de la planète mais son classement va continuer de diminuer et va passer de « quasi-menacé » à « espèce en danger » voire même « espèce en danger critique d’extinction ».


Solutions pour la protection de l’espèce :

Pour que le milan royal ne soit plus une espèce dite « vulnérable », des solutions de protection ont été mises en place.

-le plan de restauration : Mis en place par le ministère de l’écologie, il sert à améliorer les connaissances en vue d’une meilleure conservation. Il est mis en œuvre pour toutes les espèces menacées aux niveaux national et européen.


-le bagage et le marquage : Pour reconnaître les rapaces à plusieurs centaines de mètres, des marques en plastique sont attachées aux ailes des oiseaux. Suivant leur couleur, elle permet de savoir d’où vient le milan royal, son taux de survie, où il passe l’hiver et l’été… Sur la photo (sur la feuille précédente), on voit un milan royal portant une marque de couleur bleue, ce qui signifie qu’il vient d’Espagne.


-la loi : Le milan royal, comme tout rapace, est protégé depuis 1976. Si quelqu’un lui tire dessus ou l’empoisonne, le fautif est passible d’un an d’emprisonnement et de 15 000€ d’amende. Il figure en plus dans plusieurs autres Conventions car c’est une espèce vulnérable et migratrice. Malheureusement, il figure aussi dans la liste rouge UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) : avant 2005, il était classé de « préoccupation mineure » alors que depuis, il est « quasi-menacé ».


-le suivi de reproduction : des spécialistes bénévoles repèrent dans leur département les couples nicheurs et surveillent la reproduction (réussite, échec, nombre de jeunes à l’envol). Des bilans de surveillance peuvent ensuite être crées à partir des sources des spécialistes. Sur le bilan ci-dessus, on peut constater que la surveillance a été faite dans dix régions (Alsace, Auvergne, Bourgogne, Champagne Ardenne, Corse, Franche Comté, Languedoc Roussillon, Limousin, Midi Pyrénées et Rhône-Alpes) que 302 couples ont été contrôlés, 252 couples reproducteurs ont été aperçus, 327 jeunes à l’envol ont été recensés, le tout fait par 203 surveillants sur 1068 journées.

-les centres de soin : Il existe des cliniques pour les milans. Ainsi, si quelqu’un aperçoit un milan blessé, il peut appeler ou l’emmener dans l’un de ces centres où il aura les meilleurs soins.


-des programmes de réintroduction : Plusieurs jeunes milans ont été prélevés de Corse et transporté en Toscane. Ce programme vise à reconstituer une population stable en Italie.

-limiter les produits polluants : Des organismes luttent toujours pour que les agriculteurs n’utilisent plus (ou du moins réduisent leur consommation) de pesticides et d’insecticides.

Il n’y a pas vraiment de solutions pour le dérangement. Les photographes et les touristes doivent être plus prudents. Comme les milans sont surveillés, des organismes comme la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) ont mis en place des mesures visant à maintenir l’isolement des sites de nidification.


En conclusion, il est donc très important de s’intéresser au milan royal, qui reste une espèce menacée malgré toutes les mesures mises en place pour sa protection, à l’échelle nationale et européenne.


Sources :

http://rapaces.lpo.fr/milan-royal ; http://www.oiseaux-birds.com/fiche-milan-royal.html




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